Samhain, Nouvel An des Sorcières
Samhain est l’une des 8 célébrations de la Roue de l’Année. Cette Roue de tradition celtique marque les différents Pas.sages de saisons. Samhain vient du mot celte Samani qui signifie “assemblée”, “ rassemblement” ou “fin de l’Été”. Samhain célèbre la fin de l’année et le début de la suivante. C’est le Nouvel An Celtique, on entre de façon palpable dans la saison Sombre.
A Samhain, on sent la Nature s’éteindre et s’endormir, comme morte. Les feuilles sont tombées, les dernières récoltes ont eu lieu. C’est le prélude de l’Hiver. La Terre se prépare à affronter le froid. Cette mort apparente de la Nature rappelle à l’Humain sa propre finitude, la mort du corps physique.
La nuit du 31 Octobre au 1er Novembre est un Pas.Sage sacré vers l’ombre, le silence, la mort et la renaissance. Les énergies sont très hautes. Le monde des esprits et le monde ordinaire se chevauchent. Un pont, un Pas.sage se forme entre les mondes des vivants et des morts.
Samhain, Halloween, la Toussaint, Los dias de los muertos… Tout autant de célébrations, qui dans bien des traditions marquent le Pas.sage, le portail énergétique vers la saison obscure en honorant leurs morts.
Samhain, un moment privilégié pour se souvenir de ceux que nous avons perdus, nos ancètres, nos lignées. Cette traversée du voile de l’indicible dans le silence et la connexion au subtil peuvent être de grandes sources de guérisons profondes.
Samhain vient lever le voile sur le mystère de la mort.
La mort est l’un des 3 grands tabous de nos sociétés modernes avec le sang et le sexe. La mort et le deuil qui en découle sont inévitables. Nous les traversons et traverserons toutes.s. C’est une traversée puissamment transformatrice et riches d’enseignements.
La mort peut être la mort physique d’une personne aimée, la douleur de son absence, la solitude. Cela peut être quitter une relation amoureuse, amicale, maritale ou professionnelle….
Elle peut être symbolique. C’est une incitation à l’introspection, au repos au retour vers le dedans, au silence. Laisser aller une partie de sa vie, son enfance pour aller vers la vie adulte. Laisser aller sa fertilité pour plonger dans la ménopause. Laisser aller un aspect de nous, un comportement, une addiction qui ne nous conviendrait plus mais qui a été rassurant.e un temps comparé à l’inconnu, la renaissance vers laquelle on se dirige. Samhain est une invitation à méditer sur l’année écoulée, de faire le bilan de ce qui a été bénéfique ou ne l’a pas été.
Ce n’est pas confortable, ça requiert toute notre attention. C’est si fort que cela nous arrête net pour observer le silence et accueillir le lâcher prise pour se diriger vers la suite. La mort comme une transition une transformation, comme un Pas.sage vers la prochaine étape, une prise de conscience que nous mourrons toutes.s régulièrement de facon cyclique pour renaitre à nous même, en évolution perpétuelle sans point culminant, ni point final.
Samhain, c’est également le Nouvel An des Sorcières. La sorcière, l’archétype de la sorcière est cette personne, cette femme qui connait les lois du Vivant, de la Nature qui joue et travaille avec pour s’émanciper des ses peurs, de ses croyances, de ses tabous. Pour apprendre à se connaitre. Elle se sait faisant partie intégrante de la Nature. Elle accède a des niveaux de connaissance ancrés dans son corps, dans son intuition au delà du mental et de la raison. Cela la rend libre, indépendante, mouvante, changeante comme les saisons et les lunaisons. Elle honore chacun de ses Pas.sages pour s’ouvrir à plus grand.
Samhain est l’occasion d’aller se connecter à l’archétype de la sorcière qui sommeille en nous. Celle qui est là tapie dans l’obscurité prête à se révéler, à la métamorphose, au dépouillement de ce qui l’empèche d’avancer vers l’inconnu, la sagesse.
Pour finir avec une citation de Mona Herbert extraite du livre “La médecine des Femmes”2003
“ Je suis une femme parmi les femmes. Je m’unis à la lune et j’honore le mouvement de mon cycle. Je suis magicienne et comme le serpent, je me transforme sans fin. J’écoute le chant des plantes. Je développe ma vision. Je concocte mes remèdes et j’apprends à ma guérir. Je suis la maitresse de mes ombres. Je cultive mon courage et j’allume mon feu intérieur bien plus loin que mes peurs.”
Cette année, j’ai célébré Samhain de plusieurs façons des plus tangibles au plus subtiles. D’abord en étant la facilitatrice d’un Cercle de Femme ayant pour thématique le Deuil. Le partage de nos récits à chacunes est venu honorer les différents deuils que tout à chacun peut traverser dans sa vie. Deuil d’êtres chers, de relation…. Je ne crois pas trop m’avancer en partageant que l’on s’est sentie unies, en reliance et dans l’universalité de ce processus. Des mots ont été posé, des larmes ont coulées , un sentiment d’unité, une profonde sororité. Nous avons laissé monter les sorcières qui sommeillait en nous en ayant le courage et l’authenticité du partage.
De facon plus ludique, bien que la récupération commercial me dérange, j’ai célébré Halloween. Mes filles me l’avaient demandé. Alors nous avons organisé un goûter dl’Halloween avec leurs amies. Nous avions sorti nos grimoires de recettes de sorcière et avons préparé de la cervelle et des yeux de dragon, des citrouilles maléfiques et bu du sang de vampire. Aucune créature n’a éte maltraitée, le tout étant végan bien entendu et sans sucre raffiné. Nous sommes des sorcières des temps modernes ;) nous ne voulions pas risquer l’hyperglycémie. Nous étions habillée, maquillée et notre maison était décorée pour l’occasion. Pour ne pas déroger à la tradition, nous avons toqué à la porte de nos voisins pour leur rappeler l aprésence de créatures du venues du monde invisible et que des friandises seraient un bon moyens pour eux d’éviter les hostilités et de s’attirer leur bonnes grâces. Nos récoltes et notre festin étaient gargantuesque, il fallait bien cela!!! Ce fût un chouette moment de légereté et d’amusement!!
Le soir venu, seule je me suis assise. Et le temps d’une méditation, j’ai rappelé à ma mémoire les personnes de ma lignée, mes ancêtres, les personnes que j’ai perdu. Se rappeler, célébrer leur vie et honorer leur souvenir.
J’ai aussi repensé à toutes ces choses qui m’ont quitté : des relations, des personnes perdues de vue, des parties de moi, des couches de croyances, des comportements. Tout ce qui un temps, m’a accompagné, m’a soutenu, m’a protégé et élevé et qui est parti pour me permettre de révéler, de m’expanser, de renaitre à moi même. J’ai ressenti de la gratitude pour tout cela d’avoir fait partie de ma vie un temps et d’en être partie. Reconnaitre pour pouvoir laisser aller…
Et vous comment vous vivez cette période de la Toussaint ? Est ce que c’est festif, morose ? Est un temps de receuillement ou l’occasion de faire une fête déguisée ? Où est ce un jour comme les autres ?